Terroristes en déroute à Bissiga et Diapaga : les forces Burkinabè frappent fort, le terrain est repris

Deux opérations éclairs ont mis en échec les groupes armés. Bissiga résiste, Diapaga riposte. La peur change de camp.

 

Le 18 juin 2025, le village de Bissiga, dans le Centre-Est du Burkina, a résisté à une attaque terroriste avec une fermeté redoutable.
Les assaillants, lourdement armés, pensaient pouvoir surprendre la localité. Ils ont trouvé en face d’eux des volontaires prêts à tout.

Les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) ont réagi avec une rapidité impressionnante, déclenchant une riposte foudroyante.
Sous les coups de feu, les terroristes se sont repliés dans la panique, laissant derrière eux des effets personnels et du matériel.
Des traces de sang et des vêtements abandonnés ont été retrouvés à la sortie nord du village, témoignant de leur débandade précipitée.

 

Une tentative d’intimidation brisée net

Les habitants de Bissiga racontent des heures de tension, suivies d’un soulagement collectif, lorsque les assaillants ont fui sans insister.

« Ils pensaient que nous allions céder. Mais cette fois, c’est eux qui ont couru », confie un jeune volontaire, fusil en bandoulière.

Les forces de sécurité ont sécurisé le village après l’incident.
Des renforts sont arrivés dès l’aube pour ratissage, protection et soutien psychologique aux populations encore sous le choc. Le moral est haut. Les villageois saluent la coordination parfaite entre les populations, les VDP et les FDS. Une solidarité visible jusque dans les gestes simples : ravitaillement, soins de blessés, veillée de surveillance.

 

Diapaga : une opération planifiée, un coup de grâce

Pendant que Bissiga se défendait contre cette attaque terroriste, Diapaga, dans la région de l’Est, vivait une autre page d’intensité militaire.
Entre le 13 et le 14 juin, les forces spéciales ont lancé une offensive d’envergure contre un groupe armé actif dans la zone.
Ciblée, rapide, précise : l’opération a surpris les terroristes en pleine logistique.

Les combats ont duré plusieurs heures. Plusieurs terroristes ont été neutralisés.
D’importantes quantités de munitions, de motos et d’armes ont été récupérées après l’opération.
Des drones ont appuyé la mission en fournissant des images aériennes pour guider les troupes au sol avec efficacité.

 

 

Silence sur les chiffres, mais victoire tactique affirmée

Aucune source officielle ne donne de bilan chiffré exact. Mais selon des informations croisées, les pertes ennemies sont lourdes et décisives.
Les autorités locales parlent d’un « succès stratégique majeur », dans une zone réputée difficile à contrôler.

« Ce genre d’opération nécessite des jours de préparation et une exécution chirurgicale », indique une source sécuritaire sous anonymat.

Les villages proches de Diapaga, souvent sous la menace d’une attaque terroriste, ont ressenti un sentiment de libération, de reprise du contrôle du territoire.
Des leaders communautaires affirment que les populations recommencent à circuler, sans escorte, sur certains axes jusqu’ici évités.

 

Un double signal : riposte locale et frappe stratégique

Ce double échec pour les terroristes – à Bissiga comme à Diapaga – envoie un message clair à ceux qui espèrent encore semer la peur.

« Le rapport de force change. Les forces de défense s’adaptent. Et les populations, elles, ne veulent plus plier »,
souligne un analyste militaire.

Les opérations conjuguées de cette semaine illustrent une stratégie désormais plus coordonnée, plus audacieuse, plus mobile.
Elles montrent aussi la montée en puissance des forces spéciales, capables d’intervenir en profondeur, sans prévenir, et sans relâche.

 

 

Des populations debout, des terroristes isolés

À Bissiga, les femmes ont repris les activités de maraîchage dès le 19 juin.
Les écoles, fermées depuis plusieurs mois, envisagent une réouverture partielle, sous surveillance communautaire.
L’espoir renaît. Pas encore la normalité, mais une volonté de résilience collective.

Du côté de Diapaga, plusieurs villages environnants ont commencé à collaborer davantage avec les autorités militaires.
Des informations circulent, des caches sont révélées, des suspects identifiés. Les terroristes perdent leur anonymat.

 

Vers une dynamique nationale de contre-offensive ?

Ces succès militaires, bien que ponctuels, pourraient nourrir une dynamique de reconquête plus vaste,
déjà amorcée dans d’autres zones comme le Sahel, l’Est et le Centre-Nord. Les autorités Burkinabè insistent sur la complémentarité entre actions militaires, appui logistique, et engagement citoyen. Une stratégie « endogène », qui mise autant sur la foi des populations que sur les balles des soldats. Dans les régions concernées, la peur n’a pas disparu, mais elle recule. Et surtout, elle change de camp.

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