Top départ pour l’examen le plus attendu de l’année
Mardi 24 juin 2025. Dans une salle d’examen de Ouagadougou, le silence s’installe. Les stylos frémissent, les regards se croisent, les cœurs s’emballent.
À 7h30, la première enveloppe est ouverte. Le Baccalauréat 2025 est officiellement lancé. Cette année, 112 985 candidats affrontent les épreuves. Un chiffre en légère hausse, signe d’une jeunesse toujours en quête d’avenir. Dans toutes les régions, la même tension. Et la même ambition : décrocher le précieux sésame.
Une délégation pour soutenir les élèves
Le lancement national du Baccalauréat 2025 s’est déroulé dans un centre de Ouagadougou, en présence d’une délégation gouvernementale de haut niveau. À sa tête, le ministre d’État chargé de l’Agriculture, Ismaël Sombié, désigné pour représenter les autorités.
« Vous êtes l’avenir du pays. Soyez concentrés, confiants et combatifs », a-t-il lancé aux candidats, quelques instants avant le début des épreuves.
Par la suite, les membres de la délégation ont pris le temps de saluer les encadreurs, de visiter les salles, et surtout, de prodiguer quelques conseils aux jeunes avant qu’ils ne plongent pleinement dans la concentration
Un dispositif national bien huilé
Le ministère de l’Éducation nationale a ainsi mobilisé des milliers de surveillants, de correcteurs et de logisticiens. Par ailleurs, plus de 400 jurys ont été déployés sur l’ensemble du territoire. Toutefois, malgré les défis sécuritaires dans certaines zones, le gouvernement assure que toutes les mesures ont été prises afin de permettre à chaque candidat de composer dans de bonnes conditions.
« Le BAC est un examen de souveraineté. En conséquence, aucun élève ne sera laissé de côté », a déclaré un responsable académique à Fada N’Gourma.
Une année scolaire marquée par des défis
L’année 2024–2025 n’a pas été de tout repos. Grèves, déplacements d’élèves, fermeture temporaire de certains établissements… Le système éducatif a fait face à plusieurs turbulences. Mais enseignants et élèves ont tenu bon. Des cours de rattrapage ont été organisés, et des ajustements ont été faits pour garantir une équité entre tous les candidats.
Plus qu’un examen, un rite de passage
Pour ces milliers de jeunes, le BAC est bien plus qu’une épreuve académique. À leurs yeux, c’est un cap, une promesse, une porte ouverte sur les possibles : l’université, les grandes écoles, les concours, voire même l’entrée dans la vie professionnelle. Dans les foyers, l’ambiance est celle d’une veille de fête mêlée de stress. En parallèle, les prières se multiplient, les téléphones restent allumés. En définitive, chaque copie rendue est un espoir déposé.
Des profils variés dans les salles
Parmi les candidats, des lycéens fraîchement sortis des classes, mais aussi des candidats libres, des mères de famille, des déplacés internes, tous unis par une même volonté : obtenir ce diplôme.
Par ailleurs À Ouahigouya, une candidate de 42 ans suscite l’admiration de ses camarades. À Kaya, un ancien déplacé, revenu en classe après deux ans d’interruption, compose avec le sourire.
Le BAC au Burkina est aussi une école de résilience.
La vigilance, autre enjeu majeur
Comme chaque année, les autorités mettent en garde contre les fraudes. Ainsi, sont interdit : les téléphones , les accès filtrés… la surveillance est renforcée. Le ministère a rappelé que des sanctions fermes seront appliquées en cas de tricherie ou de tentatives de corruption. Mais le mot d’ordre reste clair : confiance, transparence et mérite.
Les épreuves vont s’étendre sur plusieurs jours, puis viendra le temps des corrections, des délibérations, et des résultats. Les premiers résultats sont attendus courant juillet, dans un contexte où le taux de réussite de 2024 (46,5%) reste dans tous les esprits. Les autorités espèrent faire mieux cette année.
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