Trois jours après la mort d’Alain Christophe Traoré, dit Alino Faso, les autorités du Burkina Faso ont officiellement réagi ce lundi 28 juillet 2025. Le ministère burkinabè des Affaires étrangères a en effet convoqué la diplomatie ivoirienne et exprimé son indignation.
Le Burkina Faso a officiellement réagi, ce lundi 28 juillet 2025, au décès en détention d’Alain Traoré, dit Alino Faso, activiste burkinabè détenu depuis janvier en Côte d’Ivoire.
Le ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean-Marie Traoré, a convoqué la chargée d’affaires de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Ouagadougou. L’objectif de cette convocation était de vérifier la véracité de l’information, largement relayée sur les réseaux sociaux, avant toute déclaration officielle.
Après confirmation du décès par la diplomate ivoirienne, le chef de la diplomatie burkinabè a exprimé sa profonde désapprobation. Il fustige le manque d’égards de la part d’Abidjan, dénonçant une communication tardive, « 72 heures après le drame », et l’absence totale de notification officielle.
Selon lui, ni l’ambassade ni le consulat du Burkina à Abidjan n’ont été informés. Le ministre déplore aussi que la famille du défunt ait appris la nouvelle « par les réseaux sociaux », ce qu’il qualifie de « mépris » et de « manquement aux règles diplomatiques ».
Le ministre a par ailleurs exigé que « toute la lumière soit faite » sur cette affaire. « Alino Faso a été déchu de sa nationalité ivoirienne. Il reste burkinabè. Et nous exigeons le rapatriement de son corps », a martelé Jean-Marie Traoré.
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