À la tribune des Nations Unies, la ministre Pélagie Kaboré a défendu les réformes engagées au Burkina Faso pour améliorer les conditions de vie des femmes.
La ministre de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, Pélagie Kaboré, a porté la voix du Burkina Faso à New York lors de la réunion de haut niveau marquant le 30ᵉ anniversaire de la 4ᵉ conférence mondiale sur les femmes. Son discours, prononcé le lundi 22 septembre 2025 au siège des Nations Unies, a mis en lumière les avancées et les défis du pays en matière de condition féminine.
Mme Kaboré a rappelé que le Burkina Faso a engagé d’importantes réformes structurelles pour améliorer durablement le quotidien des femmes, conformément au programme d’action de Beijing. Ces mesures incluent le renforcement du cadre juridique et institutionnel, ainsi que des initiatives favorisant l’autonomisation socio-économique et la participation des femmes aux instances de décision.
Elle a souligné des progrès notables dans l’éducation, où le taux brut de scolarisation des filles a nettement augmenté, avec une présence accrue dans l’enseignement supérieur. En matière de santé, la gratuité des soins pour les femmes enceintes, l’augmentation du taux d’accouchements assistés — passé de 83 % en 2015 à 92 % en 2023 — et la subvention de la prise en charge des cancers féminins ont contribué à réduire la mortalité maternelle.
Sur le plan économique, la ministre a mis en avant une meilleure inclusion des femmes dans l’agriculture et le financement. Entre 2020 et 2024, plus de 500 000 femmes ont bénéficié de crédits du Fonds d’appui aux activités génératrices de revenus, pour un montant global de près de 200 millions de dollars US. De plus, au moins 30 % des terres agricoles nouvellement aménagées par l’État leur ont été attribuées.
Concernant la gouvernance, Mme Kaboré a salué la progression de la représentation féminine au Parlement et dans d’autres organes décisionnels. Cependant, elle a reconnu que des défis persistent, notamment en raison du contexte sécuritaire et des déplacements forcés. Elle a précisé que le Burkina Faso a adopté une stratégie nationale de relèvement pour les personnes déplacées internes, intégrant une approche sensible au genre.
À moyen et long terme, le pays s’engage à renforcer l’entreprenariat féminin, intensifier la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, éradiquer les pratiques néfastes comme l’excision et le mariage forcé, tout en améliorant l’accès aux soins de santé maternelle et infantile, ainsi qu’aux sphères de décision et aux infrastructures de base.
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