Lancement de l’Institut Tiéfo Amoro pour former une élite militaire stratégique

Le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a lancé officiellement, le 16 septembre 2025 à Ouagadougou, l’Institut d’enseignement militaire supérieur Tiéfo Amoro, une structure destinée à former des officiers capables d’anticiper et de contrer les menaces sécuritaires.

 

Le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a procédé ce mardi 16 septembre 2025, à Ouagadougou, au lancement officiel de l’Institut d’enseignement militaire supérieur (IEMS) Tiéfo Amoro. Placé sous la direction du colonel-major Céleste Joseph Moussa Coulibaly, cet institut entend former des officiers capables de répondre efficacement aux défis sécuritaires, notamment au terrorisme.

« Penser la guerre, préparer la paix ». La devise de l’IEMS résume son ambition : être un centre de formation et de réflexion stratégique. Selon le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le général Célestin Simporé, il ne s’agit pas d’adopter une posture offensive, mais de préparer les forces armées à toutes les éventualités, tant au niveau national que continental et international.

Le chef du gouvernement a rappelé que le projet remonte à 2002, lorsque le premier cours d’état-major avait été organisé pour 30 officiers burkinabè. Faute de suivi, ce rêve d’une école militaire de haut niveau était resté en suspens, avec pour conséquence l’absence d’anticipation face aux menaces sécuritaires qui ont frappé le pays.

Pour Jean Emmanuel Ouédraogo, l’Institut Tiéfo Amoro vient combler ce retard. Sa mission est claire : dispenser un enseignement militaire supérieur de 1er et de 2nd degré, élaborer et mettre à jour des doctrines militaires, et former une élite capable de concevoir des réponses adaptées aux menaces sécuritaires.

Le colonel-major Céleste Joseph Moussa Coulibaly a décrit l’institut comme « un lieu d’apprentissage, un creuset de pensée stratégique, un laboratoire d’innovations et un bastion de souveraineté sécuritaire ». Les curricula seront adaptés aux réalités du Burkina Faso et de la sous-région, intégrant des modules sur la stratégie, le commandement, la gestion de crise, la géopolitique et les relations internationales.

L’Institut accueillera également des cadres supérieurs des corps paramilitaires et de l’administration publique. Pour sa première rentrée, il reçoit une promotion de 30 stagiaires. Durant cinq mois, ils seront formés aux fonctions d’état-major, aptes à agir en temps de paix, de crise ou de guerre, et à occuper des postes stratégiques au sein des forces nationales ou multinationales.

« Préparer les esprits, forger les caractères et former une élite militaire endogène », telle est la promesse de l’IEMS, selon son commandant. Aux stagiaires, il a lancé un message clair : rigueur intellectuelle, engagement personnel et sacrifice collectif seront nécessaires pour relever les défis.

Avec ce lancement, le Burkina Faso franchit une étape majeure dans le renforcement de sa souveraineté sécuritaire, en se dotant d’une structure de haut niveau pour anticiper, analyser et répondre aux menaces du moment.

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